La finance intermédiée non bancaire domine le secteur financier. Fin 2024, elle pesait plus de la moitié (51%) des actifs financiers dans le monde, soit 256.800 milliards de dollars sur un total de 503.700 milliards de dollars, selon le rapport annuel du Conseil de stabilité financière (FSB) , publié mardi 16 décembre.
Dans cette étude qui couvre 29 juridictions, l’institution observe qu’il s’agit du deuxième pourcentage le plus élevé observé en 15 ans d’études et que la finance intermédiée non bancaire (NBFI) revient à des niveaux d’avant la pandémie de Covid-19, survenue en 2020. En 2024, le secteur des NBFI a enregistré une croissance de 9,4%, le double de celle du secteur bancaire (+4,7%), constate le Conseil de stabilité financière.
Les fonds d’investissement ouverts – hors fonds monétaires, hedge funds et fonds immobiliers – ont été le plus gros contributeur de la croissance de la finance intermédiaire non-bancaire avec une hausse d’encours de +14,5% sur l’année 2024. Leurs actifs atteignaient 69.100 milliards de dollars fin 2024 en cumulant les données des 29 juridictions analysées.
« La solide performance des marchés actions a tiré la croissance des fonds actions et a compté pour plus de 85% de l’augmentation des encours sous gestion de ces fonds. En revanche, la collecte a été le principal moteur de la croissance des fonds obligataires, représentant plus de 85% de la hausse de leurs encours », précise le rapport du Conseil de stabilité financière.
L’institution signale également une augmentation des encours des hedge funds dans le monde (+19,2%) en 2024, qui s’est concentrée à plus de 90% sur les fonds domiciliés aux îles Caïmans malgré un nombre de véhicules en déclin. Les hedge funds pesaient 11.300 milliards de dollars fin 2024 d’après les données collectées par le Conseil de stabilité financière.
Par ailleurs, le Conseil de stabilité financière alerte sur les difficultés de recueillir des données détaillées sur certains sous-secteurs de la finance intermédiée non-bancaire.
« Les ventilations granulaires par contrepartie et par instrument font particulièrement souvent défaut, notamment pour les transactions transfrontalières ou offshore. Les données sur les marchés privés, tels que le capital-investissement, le crédit privé et les hedge funds, restent incomplètes dans plusieurs juridictions. D’importantes lacunes persistent en matière de données transfrontalières, car les expositions des banques nationales aux hedge funds étrangers, aux fonds de crédit privé ou aux filiales offshore sont souvent exclues des cadres de reporting locaux ou ne sont disponibles que sous forme agrégée », souligne le rapport.
Adrien Paredes-Vanheule
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